Philippe Delétrée

Bernard Plossu est un photographe voyageur et un adepte de l'objectif de 50mm. J'aime la sobriété de l'objectif de 50mm, ce n'est ni la déformation du grand angle ni l'applatissement du téléobjectif , dit-il. J'ai suivi son exemple en adoptant le 50mm ou son équivalent en format 4/3, le 25mm. La majorité de mes images est faite avec cette focale.

Henri Cartier-Bresson, mondialement connu chez les photographes, il a été pour moi une école de la composition. J'ai toujours beaucoup de progrès à faire dans ce domaine mais j'aime la géométrie dans une image. En regardant son équipement photographique, certes de qualité, je mesure la différence d'époque avec les matériels encombrants d'aujourd'hui. Comme quoi la célébrité n'est pas proportionnelle à la longueur de l'objectif. Beaucoup de ses idées passent dans la vidéo en cliquant sur son nom.

Willy Ronis est un photographe que j'apprécie pour son engagement photographique et politique envers le monde ouvrier. Sa longue vie (99 ans) sera partagée entre Paris pour la majorité du temps et un séjour assez long dans le midi à l'Isle sur la Sorgue. Ecouter Willy Ronis est pour moi un véritable bonheur.

Denis Brihat, parisien de naissance, ne supportant pas la ville, il s'est installé à Bonnieux (Vaucluse) pour photographier des oliviers, des pissenlits, des oignons, beaucoup d'oignons. Il procède à des virages à l'or dans le développement de ses images argentiques. C'est un photographe qui a attendu très longtemps la reconnaissance de son travail pour pouvoir en vivre correctement. Ses images d'oignons virées à l'or sont remarquables.

Il existe aujourd'hui de jeunes talents en matière de photographie dont on peut voir le travail dans des magazines consacrés à la photo ou sur internet comme OPENEYE mais je n'ai pas encore de préférences marquées pour ces photographes de la nouvelle génération.